Quels sont les bénéfices des huiles essentielles en kinésithérapie ? Alors que la demande en suivi de kinésithérapie augmente (maladies chroniques, vieillissement de la population, suivi sportif), de plus en plus d’individus sont accompagnés par un(e) kinésithérapeute. Certains professionnels ont alors décidé d’intégrer les huiles essentielles dans leur pratique. Quels sont les effets d’une telle combinaison ? On vous en parle dans cet article !

L’aromathérapie est une branche de la phytothérapie, où les plantes se substituent à des agents médicamenteux. Une plante est qualifiée « d’aromatique », dès lors qu’elle contient dans son appareil végétatif de grandes quantités de composés volatils odorants. Chaque plante possède son chemotype, une sorte de carte d’identité chimique caractérisée par une ou plusieurs familles moléculaires actives.

Il est aujourd’hui admis que les plantes aromatiques sont utilisées depuis dès millénaires pour leurs vertus thérapeutiques. L’utilisation d’huiles essentielles à titre médical existe quant à elle depuis l’Antiquité. Elle a crû à partir du Moyen Âge, avec l’appui du médecin Avicenne. Ce n’est qu’à partir du XXème siècle, que le terme d’aromathérapie apparait. Grâce aux travaux du chimiste René-Maurice Gattefossé et du docteur Jean Valnet. Tous deux à l’origine de cette branche particulière de la phytothérapie.

Pour l’anecdote, c’est dans les années 1910 que Gattefossé, victime d’un accident de laboratoire, fût gravement brûlé aux mains. Confronté aux limites des traitements conventionnels de l’époque, il se tourna vers l’essence de lavande. Écoutant les conseils ancestraux des paysans de Haute Provence. En l’appliquant sur ses plaies, il fut stupéfait de constater en deux jours une guérison rapide et sans cicatrices. Cet épisode marqua le début de ses recherches en aromathérapie dans le domaine médical. Recherches qu’il consigna dans son ouvrage nommé : Aromathérapie.

Aujourd’hui, l’aromathérapie est une pratique qui perdure en tant que médecine douce. Cependant, nous pouvons souligner que les huiles essentielles sont de plus en plus intégrées au sein des corps médicaux et para-médicaux pour leurs propriétés thérapeutiques. De par leurs compositions riches en aldéhydes, phénols et monoterpènes, la plupart des huiles essentielles ont au moins une propriété anti-septique forte. Dépendant de la plante d’origine, nous retrouverons d’autres types de propriétés : analgésiques, anti-fongiques, anti-inflammatoires…

Aujourd’hui, ce que l’on appelle « huile essentielle » est le résultat d’une extraction (le plus souvent par distillation) des composés actifs présents dans des plantes aromatiques. On fait bouillir les parties végétatives de la plante. De ce fait, les composés aromatiques sont entrainés par la vapeur d’eau puis isolés par réfrigération. À ne pas confondre avec les huiles végétales obtenues par le pressage de graines oléagineuses. Celles-ci contiennent essentiellement des acides gras, tandis que que les huiles essentielles sont quant à elles des concentrés de molécules actives. Afin d’éviter la dispersion dans l’air et l’oxydation de ces molécules, on les dilue donc dans une phase grasse, d’où le terme d’huile essentielle.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les huiles essentielles et sur leurs principes actifs connus, notre laboratoire a construit au fil des années un lexique aromatique. Il liste les principales huiles essentielles utilisées à ce jour et détaille leurs effets physiologiques connus.

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Nous ne vous apprenons rien, la kinésithérapie est la discipline paramédicale utilisant des techniques passives et actives où des agents physiques dans un dessein préventif ou thérapeutique (e.g rééducation). Les kinésithérapeutes utilisent donc une variété de mouvements directs tels que la manipulation et le massage des tissus, ou indirects comme des exercices impliquant une résistance à différentes charges. Tout cela dans le but de prévenir ou restituer de la mobilité, de la plasticité ou de l’élasticité aux patients.

En kinésithérapie, les techniques manuelles de massage se répartissent en plusieurs catégories :

• Frictions localisées
• Percussions manuelles
• Pétrissages superficiels/profonds
• Pressions glissées superficielles ou effleurages
• Pressions glissées profondes
• Pressions statiques
• Vibrations manuelles

Toutes ces techniques ont pour objectif une variété d’effets sur les tissus musculaires et articulaires des patients. Afin de faciliter le geste et de limiter l’effet irritatif sur la peau des massages à répétition, les professionnels utilisent alors un produit de jonction. Cela peut être un gel, une crème ou encore une huile. Ce type de produit constitue ainsi une interface entre le praticien et la peau.

La plupart du temps, il s’agit de produits neutres, principalement utilisés pour assurer une glisse riche et non-irritative. Mais si le produit utilisé contient en plus des molécules actives, alors il est possible d’observer un effet physiologique. Celui-ci peut ensuite s’ajouter ou compléter la technique de massage en elle-même.

Aromathérapie et kinésithérapie n’ont pas qu’un suffixe en commun, leur association est possible et parfois souhaitable à certaines fins thérapeutiques. La notion la plus évidente reste la pénétration de molécules actives dans les tissus, par l’intermédiaire du geste de kinésithérapeute. Cependant, il existe d’autres bénéfices pouvant être obtenus par l’utilisation d’huiles essentielles en contexte thérapeutique.

Lorsqu’elles sont intégrées de manière appropriées, les huiles essentielles peuvent améliorer l’efficacité des séances de kinésithérapie. Un essai clinique mené sur 69 personnes souffrant d’hypertension artérielle a permis de démontrer que que l’inhalation de faibles quantités d’huiles essentielles de lavande contribuait à un effet relaxant. En effet, les personnes exposées au contact de cette huile essentielle par le biais olfactif ou encore par le massage ont vu leur pression artérielle, leur fréquence cardiaque et leur taux de cortisol (hormone du stress) diminuer. L’autre effet observable étant une détente musculaire plus profonde, facilitant ainsi le travail du kinésithérapeute. L’effet étant significativement accentué en cas d’application directe sur la peau.

Certaines huiles essentielles possèdent donc des vertus apaisantes. Un effet positif pouvant permettre à un patient de se sentir plus détendu lors de sa séance de kinésithérapie.

Dans le cadre de la re-mobilisation, les huiles essentielles peuvent être intégrées de diverses manières. Les kinésithérapeutes peuvent utiliser des mélanges spécifiques pour soulager différentes pathologies.

Les principales pathologies traitées ou prévenues dans ce sens sont les rhumatismes (arthrose), les traumatismes articulaires ou musculaires. Afin de réduire l’inflammation, mais aussi de favoriser la circulation sanguine. Des cas d’utilisation d’huiles essentielles sont existent aussi en rééducation à la suite de pathologies lourdes comme des cancers. L’application cutanée régulière d’huiles essentielles de Niaouli et d’arbre à thé présente alors des propriétés radio-protectrices et cicatrisantes.

Outres ces principes actifs, on peut rechercher des effets thermo-actifs qui vont provoquer une vasodilatation ou une vasoconstriction locale. Ces effets sont parfois recherchés des sportifs, dans le cadre d’une préparation physique, ou d’une accélération de la récupération entre deux périodes d’efforts.

Pour le kinésithérapeute, il suffira souvent d’associer une base grasse d’origine végétale, à une huile essentielle, puis de procéder à ses propres préparations thérapeutiques. Il est aussi possible de retrouver ces mêmes produits, prêt-à-l’emploi et répondant à des objectifs thérapeutiques précis sous différents format et textures.

Chez Phykidis, nous développons et fabriquons depuis 39 ans des produits de massage intégrant des huiles essentielles. Tous nos produits sont formulés sur la base d’objectifs thérapeutiques recherchés par nos clients kinésithérapeutes et autres praticiens de massages thérapeutiques. Vous trouverez dans notre offre professionnelle, des dizaines de références couvrant une grande variété de besoins pour des soins fonctionnels et durables.

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Bien que la combinaison de la kinésithérapie et des huiles essentielles puisse offrir des avantages significatifs, il reste primordial de prendre en compte les besoins individuels et les éventuelles réactions allergiques. La communication ouverte entre le kinésithérapeute et le patient est cruciale. Elle assure une approche personnalisée et sécuritaire. Cela vaut également si vous choisissez de composer vous-même vos propres préparations.

La DGGCCRF précise ainsi les précautions d’utilisation des certaines huiles essentielles, ainsi que de leurs produit dérivés

• L’usage des huiles essentielles est déconseillé chez l’enfant, la femme enceinte ou allaitante, les personnes âgées ou souffrants de pathologies chroniques. 
• Ne pas injecter d’huiles essentielles par voie intraveineuse ou intramusculaire. 
• Ne pas les ingérer (ou alors en très petite quantité et uniquement pour certaines d’entre elles). 
• Ne jamais appliquer d’huiles essentielles directement sur les muqueuses, le nez, les yeux, le conduit auditif, etc. 
• Pour les personnes à tendance allergique, effectuer systématiquement un test d’allergie avant toute utilisation. 
• Après un massage ou une application cutanée, bien se laver les mains. 
• Veiller à la qualité des huiles essentielles, à leur provenance ainsi qu’au mode de culture dont elles sont issues. 
• Éviter de faire brûler une huile essentielle pour la diffuser.

L’alliance entre les huiles essentielles et la kinésithérapie représente un bénéfice essentiel dans la prise en charge des patients. Cette combinaison thérapeutique non médicamenteuse optimise le geste du kinésithérapeute. L’intervention des huiles essentielles quant à elle permet de prolonger l’effet thérapeutique recherché de manière durable après la consultation.

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